Paroles de bénévoles !

Avec près de 150 bénévoles, la Corse ne fait pas exception en termes de solidarité ! Les bénévoles sont le maillon essentiel de l’organisation de notre association. En milieu rural ou urbain,  chacun et chacune peut agir, à son niveau pour répondre aux problématiques sociales rencontrées sur son territoire. 

Le bénévolat peut prendre des formes diverses et variées nous explique Dominique Knezevic, présidente de la délégation : 

"Ils peuvent s'engager dans diverses missions, allant de l'accompagnement des personnes en difficulté à la gestion de projets ou à l'organisation d'événements. Cette diversité permet à chacun de trouver sa place en fonction de ses compétences et de ses intérêts."

Nous vous proposons de faire connaissance avec Brigitte, Véronique et Sylvie qui témoignent de la diversité des bénévole et de leur engagement.

Brigitte est bénévole dans l’équipe locale de Lucciana. Elle habite à St-Florent, mais la route ne lui fait pas peur. C’est une ancienne collègue de Gracieuse, la responsable de l’activité prison à Borgo, pour qui elle a beaucoup d’admiration, et qui lui a donné envie de s’engager.  L’idée ne venait pas d’elle, mais la joie qui transparaissait de Gracieuse l’a convaincue ! 

Depuis 5 ans, elle donne des cours d’alphabétisation deux fois par semaine à un petit groupe de femmes, accompagnée d’une autre bénévole. En quelques années, le groupes’est stabilisé et fidélisé, et les progressions peuvent déjà être mesurées. 

Mais ce qui marque surtout Brigitte, c’est le peu de liens sociaux que ces femmes ont à l’extérieur de ces cours. Plus qu’un apprentissage du français, ce rendez-vous chaque semaine est avant toutun rendez-vous de joie et de sociabilisation. 

« Les visages au départ fermés deviennent souriants, si j’habitais plus près, je viendrais plus souvent car cela me plaît beaucoup », déclare Brigitte.

Véronique a 66 ans, elle est bénévole au Secours Catholique depuis cinq ans. Elle a commencé par l’accueilde jour à Ajaccio, puis est rapidement devenue bénévole à la Maison d’arrêt. Etant sophrologue de métier, elle apprécie particulièrement le contact avec son prochain, et notamment avec les plus défavorisés. 

Une fois par semaine, elle anime un atelier « jeux de société » entre les quatre murs de la maison d’arrêt, pour les détenus. Un petit groupe permanent s’est constitué, tandis que d’autres ne sont que de passage. Les jeux de société, selon elle, ne sont qu’un prétexte. Le coeur de ce moment partagé réside dans la discussion. D’ailleurs, certains détenus viennent alors qu’ils n’ont aucune envie de jouer. Beaucoup se livrent, parlent de leurs proches à l’extérieur, et des échanges très riches se vivent. 

Pour elle, la volonté de réaliser son bénévolat dans le milieu particulier qu’est la prison a toujours été une évidence. Elle porte une attention particulière à ces personnes qu’elle sait extrêmement fragilisées. Elle nous raconte d’ailleurs une anecdote touchante, d’un détenu avec lequel elle avait sympathisé, qui a lui aussi, à sa sortie, décidé de faire du bénévolat dans une association pour « faire comme elle ». 

Alertée par le désespoir qui peut être ressenti par une partie de la population, et notamment par les jeunes qu’elle rencontre à la maison d’arrêt, son but est de montrer qu’il existe du positif, de l’espoir et de la lumière dans le monde qui nous entoure. 

Sylvie est bénévole depuis cinq ans environ, d’abord dans l’équipe de Porto-Vecchio, actuellement dans celle de Bonifacio. Elle est arrivée en tant que trésorière, afin d’assister la responsable d’équipe, et à son départ, elle a pris le relais. Bien habituée du bénévolat qu’elle avait effectué par le passé au sein de la Croix-Rouge, le Secours Catholique l’a tout de suite touchée. « Le mot catholique, c’est donner à son prochain, peu importe qui on est, il faut que le soleil brille pour tout le monde ». 

Pour elle ,l’équipe est le ciment de l’engagement, et elle est très fière d’être accompagnée par un groupe de personnes dynamiques et solidaires. Son rôle de coordinatrice, elle ne l’envisage que parle prisme du collectif : « J’aime faire participer tout le monde, sinon on ne fait pas de belles choses, c’est une chaîne de solidarité ». 

L’équipe accompagne quelques personnes chaque année, et déplore la difficulté que peuvent avoir les gens à demander de l’aide, malgré les besoins. Cependant, elle ne manque pas d’imagination et créativité pour faire vivre sa solidarité. Chaque année, des créations sont confectionnées par les bénévoles afin de les vendre sur les marchés de Noël, ou encore en partenariat avec des supermarchés (blé, bougies, objets …). 

Tout le monde y met du sien pour espérer récolter un maximum de fonds pour l’association, mais aussi dans un souci de visibilité, très cher à Sylvie. « On fait entrer des sous pour les autres, et plus on nous connaît plus les gens osent dire qu’ils ont besoin d’aide ».

A l’heure où le taux de bénévolat baisse chaque année, il convient de garder l’espoir en de nouvelles formes d’engagement : mécénat de compétences, service civique, service nationale universel ou encore engagement bénévole en mode « projet » sur un temps déterminé. 

Autant de formes de solidarité qui permettent de croire en de nouvelles actions toujours plus innovantes au service des autres. Mais il paraît surtout important, de remercier celles et ceux comme vous qui, chaque jour, font vivre le projet du Secours Catholique, par le biais d’un accueil, d’un échange, d’un sourire ou d’un service rendu. 

En donnant un peu de son temps, nous pouvons collectivement construire un monde juste et fraternel dans lequel chacun est un maillon essentiel. Comme dirait notre amie Sylvie : « Je ne suis pas pire ou meilleur qu’un autre, mais chacun a sa place ! »