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Thème
Vie de l’association
Commune
Corse-du-Sud, Haute-Corse

Portrait : Dominique Knezevic, présidente du Secours Catholique de Corse

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S’engager dans le bénévolat a toujours été un rêve pour Dominique Knezevic. Mais il a fallu attendre le confinement de 2020 pour s’y confronter. Le choix du Secours Catholique ? Une évidence pour cette Ajaccienne, mère d’une adolescente de 15 ans, élevée dans les traditions et la foi.

“Tous les matins du confinement, je participais à l'accueil de l'équipe de jour, explique-t-elle dans une salle du Secours Catholique destinée à accueillir les 4 000 jouets à distribuer pour Noël. J'ai trouvé à ce moment-là que tout était facile. Je me sentais à l'aise avec les sans-abri et les bénévoles, comme si j'avais toujours fait partie de cette famille".

A la fin du confinement, elle reprend son travail en présentiel, à la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) de Corse, mais elle conserve un lien avec le Secours Catholique et notamment avec l'ancienne déléguée, Germaine Bourdais, qui lui propose de réfléchir au poste de présidente de l'association, pour prendre la relève de Michel Kemel, en fin de mandat. 

"Avec sa ténacité, Germaine a su me convaincre. Mais je ne connaissais pas la charge de travail, les plaidoyers, le fonctionnement. Le vice-président, Hervé Rameau, m'a alors dit un jour : ‘’Tu devrais venir au bureau en sous-marin’’", raconte-t-elle dans un grand éclat de rire.

Dont acte. Pendant cinq mois, tous les vendredis, en toute discrétion, elle prend le pouls. L'occasion de mieux connaître les missions et de se rapprocher de la nouvelle déléguée, Celia Monnet, jusqu’à la décision finale de représenter le Secours Catholique durant trois ans.

"Nous travaillons toujours de manière collégiale. Aucune décision n'est prise sans l’aval de Célia et d'Hervé. Nous sommes tous les trois très différents, et, par conséquent très complémentaires"

Ses missions justement ? Lever des fonds, enrichir les relations avec les institutions, le privé et l’Église, et créer des événements.

“Le grand questionnement du moment, c'est comment renouveler les équipes de bénévoles, mobiliser plus de jeunes pour intervenir de manière ponctuelle et se greffer aux 150 bénévoles présents sur toute la Corse.
Nous souhaitons également renforcer toutes les missions du Secours Catholique et développer des espaces de convivialité dans les quartiers et les villages. Recréer du lien, des discussions. Nous n'avons pas besoin que de fonds, nous avons besoin d'humain et donc de bénévoles ".

En Corse, plus de 2500 personnes ont été aidées et accompagnées par l’association l'année passée. La présidente, qui a un rôle de représentation et qui a l’envie d’apporter, humblement, sa pierre à l’édifice, ne cache pas son inquiétude face à la précarité grandissante sur l'île. Elle multiplie les déplacements et les réunions dans un seul but : lutter contre les chiffres.
Selon l’Insee, la Corse est en effet la région la plus pauvre de France métropolitaine, avec18,3% de sa population vivant sous le seuil de pauvreté, soit près de 63 000 insulaires.